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Messages - Gilles Durvaux

#1
"Curieusement, le GE45 semble plus petit que le GE44. Selon ma modeste connaissance des locotracteurs utilisés dans la sidérurgie belge ou luxembourgeoise, il semble (en tout cas pour la Belgique) que seul le GE45 soit correct. Attention : je ne parle pas des GE de 100 tonnes."

Chez Boël, ils ont des locotracteurs à bogies qui ressemblent très fort aux GE 44. Question différence, le bas de caisse n'est pas caréné en dessous de la cabine et sur les flancs de celle-ci, il n'y a que la fenêtre centrale. Pour le reste, tu as parfaitement raison, les locotracteurs à bogies en service à Charleroi ressemblent bien plus aux GE 45. Les petits GE 25 ne nécessitent que quelques aménagements. Enfin, à l'attention d'Etienne, le GE 25 n'a pas de bielles, c'est un diesel électrique.
#2
Bonjour,

Encore de l'américain tant en belgique qu'au Luxembourg. Ce modèle de switcher existe chez Walters en HO et dans une autre marque en Zéro (Etienne peut nous en dire plus ?).

http://www.rail.lu/indexfr.html

Il semble que lien ne conduise pas directement là où il faut. Dans ce cas, aller dans la rubrique Matériel roulant moteur située sur la gauche de la page d'accueil et aller ensuite dans Ateliers de construction de locomotives pour choisir Général Electric. On tombe sur un diesel deux essieux dans la liste.

Des locotracteurs de ce type, il y en avait chez Boël, à la Fafer et chez Solvay à Couillet.
#3
Ouf, je viens de me souvenir. Les poches autres que les Böel et les HS doivent être nouvelles. Il en a traîné un surplus en gare de Marchienne pendant tout un temps. A moins que celles qui traînaient là venaient effectivement de l'Arbed après rénovation et attendainent leur intégration dans Carsid ? En fait, c'est assez difficile à cerner ce sujet des poches torpilles. Elles sont passées entre toutes les mains du fait des restructurations incessantes qu'a subit la sidérurgie wallonne. Concernant de la doc, tout ce que je dois avoir, c'est un article paru dans la revue d'entreprise de Cockerill Sambre. Mais savoir où il est, houlàlà ! ça doit être dans mon bordel, mais j'sais pas où !
#4
Bonsoir Lorfonte,

"Les poches 12 et 14 ont été vendues à Dillingen (renumérotés 761 et 762). Les poches que tu as photographiées sont-elles les 11 et 13 ?"

Trsè sincèrement, je ne le sais pas, les poches qui avaient le plus attiré mon attention étaient les ex Boël et ex HS. Mais à mon avis, ce ne serait pas impossible, du fait que Carsid est passé un temps dans les mains de Arcélor.

Quant aux locotracteurs d'inspiration américaine, il faut savoir que des firmes comme Baume et Marpent avaient obtenu des licences pour construire de l'américain. J'ai même retrouvé des switcher deux essieux, notamment au moins un à la Fafer de Charleroi. Chez Boël ils avaient (ou ils ont encore ?) des Withcomb deux essieux. Sans compter les GE à bogies dont on trouve aussi une variante plus musclée à Ougrée-Seraing.
#5
Visite de l'aciérie OBM de Carsid à Marcinelle C'est un peu long, plus de 25 photos, mais ça vaut le coup ! Prêts pour la visite ?


Le brave HF4 où tout commence...


Sortie d'une torpille en provenance du HF. Les locotracteurs sont des anciens Cockerill reconditionné par CMI.


Ancienne torpille Boël


Ancienne torpille Hainaut Sambre


Encore une vue du HF 4


La fonte a été prélevée du mélangeur est versée dans une poche ouverte. Pas pu photographier l'endroit où on déverse les torpilles au mélangeur.


La poche ouverte est conduite vers un stand où on l'épure (enlevement de la croûte de scories, notamment).


Une vue plus générale de cette partie;


Vue générale du hall des convertisseurs.

Introduction de mitrailles au convertisseur.


La fonte est introduite dans un des convertisseurs. Je défie l'un d'entrevous de reproduire telle scène en modélisme avec les étincelles !


Mélange de fonte par versage d'une poche dans une autre.


Vue de la partie supérieure d'un convertisseur OBM


Un plus gros plan... A l'intérieur, on distingue en plus foncé les orifices par où est soufflé l'oxygène qui a pour but de convertir la fonte en acier. Il existe deux procédés d'aciérage : OBM et LD. Dans la cas de l'OBM, le soufflage de l'oxygène s'effectue par le dessous du convertisseur, tandis qu'avec le LD, le soufflage s'effectue par dessus.


Vue d'un conteneur à mitrailles


Coulage de l'acier dans une autre poche en dessous du convertisseur.


Nettoyage par brûlage d'une poche dans le hall voisin.


Ambiance dans le hall des convertisseurs.


Le wagon portant la poche d'acier. La voie est perpendiculaire et se trouve donc en dessous du convertisseur.


La poche remplie d'acier a été conduite par le wagon au stand d'affinage où sont ajoutées des matières complémentaires qui déterminent la qualité de l'acier en question.


La machine de la coulée continue. A l'arrière plan, on distingue le tourniquet portant la lingotière dans laquelle est versé l'acier affiné et destiné à être coulé en brames.


L'acier coulé sort en une longue bande continue qui descend notamment ce plan incliné. Malheureusement, lorsque j'ai fait ces photos, la coulée venait de tomber en panne (perçage de la lingotière..). Mais je vais pouvoir y retourner !


Juste avant la panne... Après avoir descendu le plan incliné, la bande d'acier coulé passe au niveau de l'oxycoupeuse où elle est débitée en brames.


Les oxycoupeuses à chaque lignes de coulée continue.


C'est à cet endroit que sortent les brames. Elles sont ensuite prises en charge par un pont roulant pour être stockées.


Chargement des brames sur des wagons plats. Ensuite, direction Clabecq ou La Louvière.


Une brame chargée sur camion.

Pour info, les brames sont destinées à être laminées par des trains produisant des produits plats, tôles conditionnées en coils (La Louvière) ou tôles fortes (Clabecq).

Et voilà, en primeur avant publication sur www.postindustriel.be
#6
Oui, je passe. En attendant, voici quelques photos prises à l'intérieur de la centrale électrique de Carsid Energie à Marchienne avec ses fabuleux turbo alternateurs de 1938 !

















Pour le fun, l'intérieur du refroidisseur.

Des photos de l'aciérie tantôt.
#7
Bonjour à tous,

Un petit coucou au forum, c'est vrai que je n'y passe plus que très rarement. J'ai fourni un CD de photos à Pater (j'espère qu'elles lui conviennent) prises dans l'usine "X". il y a des inédits par rapport à celles qui sont sur mon site. Si notre ami, sans que je ne veuille le forcer,  pouvait se charger d'en faire des copies, car je n'ai pas le temps pour cela...

Je viens de visiter l'aciérie de Carsid à Marcinelle qui traite la fonte du HF 4, les photos seront bientôt en ligne sur mon site. Le HF 4 est pratiquement revenu à son régime de production normal qui devrait approcher les 6000 tonnes par jour. Ils ont eu plein de problèmes à cause du coke russe qui remplace celui de Marchienne. Il faut juste croiser les doigts pour qu'une panne importante ne survienne pas comme celle du mois de mars ! Quant à l'aciérie, c'est un endroit fabuleux, spectaculaire et dantesque avec un balet de poches remplies de fonte que l'on ballade en l'air comme de vulgaires casseroles de soupe, impressionnant !  l'endroit est difficile à prendre en photo et surtout blindé de poussières !Pour info, dans cette usine sont encore en service plusieurs anciennes torpilles provenant de la Métallurgique Hainaut Sambre et de Boël. J'ai pris quelques photos, mais ces véhicules étaient mal placés.

Le meilleur contact pour Carsid est Caroline Marlair, responsable du service communication et relations publiques. Je n'ai plus son adresse internet exacte, ayant écrasé mon carnet d'adresse suite à une panne d'ordi. Pas facile toutefois d'obtenir une réponse. Nous, on y parvient du fait qu'on leur a fourni de nombreuses photos.

Vous parliez de centrales électriques tournant au gaz de haut fourneau... Bein il y a celle de Marchienne, magnifique bâtiment très graphique où se trouvent en service trois turbo alternateurs de 1938 (construction SEM) qui tournent toujours plein pots. J'ai quelques vues que je vais essayer de placer sur le forum tantôt.
#8
Bonsoir à tous,

On démolit Clabecq. Fin prévue d'ici un an.  Cela va se passer en trois phases :

Phase 1 : Pelletisation et agglomération. C'est déjà bien entammé.

Phase 2 : Ancien train à tôles et trefilerie, ce sont les grands halls situés au début de la formation près de la gare.

Phase 3 : le secteur des hauts fourneaux.

DUFERCO avait commandé une étude de réhabilitation à des architectes urbanistes. Dans les conclusions de celle-ci, il était prévu de conserver le HF 6 et les cheminées, coût de l'opération de préservation et d'entretien, 40 millions d'Euros sur une période de 20 ans. Cette conclusion ne plait manifestement, ni aux autorités politiques, ni à DUFERCO, il est donc plus que vraisemblable que tout sera à terre d'ici un an. A vos appareils donc !

Plusieurs étudiants en architecture ont remis des mémoires sur la réhabilitation où sont cités les exemples de Volklingen en Allemagne, de Esch Belval au Luxembourg et de Uckange en france où des opérations de préservations ont été incorporées dans les réhabilitations, ils cherchent à sensibiliser les autorités sur la nécessité de préserver un site sidérurgique en wallonie.  La population de Tubize voit d'un très mauvais œil la disparition d'un pan important de leur mémoire collective et de leur histoire.

De source pas trop fiable, il se dit que les deux vieux hauts fourneaux 1 & 2 datant de 1909 et qui sont les derniers de ce type en Europe, auraient été classés. Croisons les doigts... En tous cas, pour ceux qui sont intéressés, allez photographier Clabecq tant qu'il en est encore temps !
#9
Bonsoir à tous,

Il suffisait de le demander...

La suite sur les cokeries...

Sur les photos publiées par Serow, et qui illustrent à point nommé mon propos, on voit sur l'aire d'enfournement un alignement de tubes verticaux munis d'un clapet : ce sont les mises à l'air du gaz des fours. La mise à l'air est nécessaire lors de l'enfournement-défournement, mais celle-ci ne peut se faire qu'un temps minimum, attendu que cela provoque beaucoup de rejets toxiques dans l'atmosphère. Derrière ces tubes de mise à l'air se trouve le barillet. C'est un long cylindre horizontal muni d'autant de raccordements qu'il n'y a de fours. Sa fonction est de recueillir le gaz de ceux-ci. Il est prolongé par une grosse conduite aérienne qui s'en va vers l'USP (usine à sous produits). Là, c'est le domaine de la carbochimie. Le gaz est épuré dans divers réservoirs verticaux, mais surtout il subit une phase de refroidissement via un dispositif appelé « Reuters ». Il s'agit d'un ensemble de deux parallépipèdes très hauts.

Du gaz sont extraits divers sous produits : benzène, benzol, toluène, ammoniac, goudron... Une partie du gaz est aussi valorisée pour la chauffe des fours de la cokerie, mais aussi pour alimenter une centrale électrique. Ce gaz est stocké au gazomètre qui accompagne toujours ces installations. On trouve à l'USP, outre les épurateurs et le reuters, divers bâtiments, dont celui des extracteurs, ces pompes qui aspirent les produits issus du gaz distillé. On trouve également les labos, labo gaz et labo sous-produits. Se trouvent également de multiples réservoirs de stockage des sous-produits et une multitude de conduites aériennes montées sur des consoles, notamment celles qui permettent de remplir les wagons citernes (les citernes Saschen Modell en époque 3 !) Les bâtiments d'usine Kibri me semblent bien indiqués pour représenter les locaux. De plus, on trouve dans ces kits quelques réservoirs cylindriques et des tuyauteries tout à fait utiles pour reproduire l'usine à sous-produits. Il y a de quoi s'amuser et vous le verrez sur les photos d'Anderlues que je fournirai, il ne faut pas beaucoup de place pour reproduire cette partie, mais il y a moyen de figurer une fameuse atmosphère !

Un dernier mot à propos de la chauffe des fours : celle-ci est réalisée avec le gaz produit par la cokerie elle-même. L'alimentation se fait par les « galeries », qui sont de longs couloirs courant à la base des batteries et où s'y trouvent les vannes, soit une par four. Comme je l'ai dit, le gaz en combustion circule entre les fours par les carneaux. Pour qu'il y ait combustion, il faut qu'il y ait un tirage. Celui-ci est provoqué par la ou les cheminées de tirage qui accompagnent toujours les cokeries. Celles de Marchienne font 120 m de haut ! Celle d'Anderlues s'est vrillée dès l'arrêt des fours et a été abattue quatre mois après...

J'ai toujours hésité à reproduire une cokerie, parce qu'il m'était impossible de reproduire le feu, les fumées et le coke incandescent. Le truc un peu fou : placer en fond de décor un écran plat et diffuser en boucle une séquence filmée en angle fixe dans une cokerie ; j'y ai déjà pensé ! A l'avant-plan, reproduire l'usine à sous produits et un faisceau de voies de chargement des wagons citernes, le tout en show case assez fermé, largeur maximale de 80 cm.  Il faut réfléchir à tous les aspects...

Pour ce qui concerne le trafic des poches à fontes aux hauts-fourneaux : ne pas croire que l'on y fait des manœuvres compliquées. A Clabecq, le train de deux poches ouvertes arrivait de l'aciérie de Ittre machine en tête et repartait avec cette même machine poussant la charge. Ce qui conforte mon idée de l'effet miroir pour gagner de la place. Les voies peuvent être en cul de sac dans le hall de coulée, du moins en miniature, et on peut se contenter d'un va et vient de convois sans changement de front entre aciérie et HFx  ce qui est parfaitement réaliste.

Voilà, je vais tâcher de poster des photos, mais de toute manière, je prépare tous les documents pour le 26 avril.  

D'ici là, j'aurai encore fait l'Indiana Jones (dixit Pater), ce qui complètera la documentation.

Un colistier a émis l'idée d'héberger sur son site des photos. Idée à creuser.

A bientôt


#10
Bonjour à tous,

La suite tantôt.

Concernant la place : les entreprises sédérurgiques construisaient des cokeries qui étaient à la mesure de leurs capacités de production. Il ne faut pas d'emblée envisager une cokerie à 120 fours .

Par exemple, celle de Marchienne n'en comportait pas tant au départ. Sa capacité a été largement augmentée dès 1981, lorsqu'il s'avéra que les outils du bassin de Charleroi allaient bel et bien être englobés dans un futur ensemble unique qui s'appelerait Cockerill Sambre.

La cokerie d'Hainaut-Sambre par exemple ne comportait que 40 fours.

J'avais en son temps réfléchi à une astuce pour gagner de la place : le coup du miroir. On pourrait par exemple reproduire deux hauts-fourneaux et les placer proche du fond de décor. Celui-ci serait muni d'un miroir, et hop, vous obtenez 4 HFx. Plus facile  pour une situation en époque 3, à savoir que le hall de coulée et celui de la charge peuvent être communs à un multiple de HFx, ce qui donnerait un ensemble compact et pertinent du style Clabecq.

Quelle est l'astuce pour placer des photos directement sur ce post ?

A bientôt

Gilles
#11
problème lors de l'envoi du message, j'ai voulu apporter une correction, il faut lire le second message.

BAV.
#12
Citation :
Initialment entrer par Gilles Durvaux

Bonsoir à tous,

Merci pour les encouragements. Je tente de bloquer la date du 26 avril, ce n'est pas gagné d'avance, mais quoiqu'il en soit, je fournirai les documents pour cette date. On peut évidemment me demander tout renseignements, notamment par mail.

Voici pour alimenter ce post, quelques considérations sur les cokeries, première partie aujourd'hui, la seconde demain.

J'avais réfléchi à la question de la construction d'une cokerie, histoire d'ajouter ce complément à mon charbonnage. Voilà donc un petit « exposé »  en suivant le process :

Il y a tout d'abord l'aire de stockage des charbons qui peuvent avoir des propriétés différentes. Le transport était autrefois assuré par tombereaux à deux essieux, il l'est maintenant  par wagons de type fals. Pour décharger un tombereau E, on pouvait procéder par basculement du wagon complet. Tel était le cas à Anderlues. Un très long tapis roulant reprend ces charges qui sont réparties en énormes tas. De ces terrils sont prélevées les quantités nécessaires de charbon qui sont envoyées par un autre tapis roulant vers un hall de mélange. Pour faire court, on y amène diverses qualités de charbon qui sont déversées dans des wagons captifs à l'intérieur du hall suivant des proportions bien établies en fonction de tel ou tel haut fourneau. Ces wagons captifs répartissent les différentes quantités dans diverses trémies. On mélange le tout. Ce mélange est repris par tapis roulant vers le bâtiment du broyeur (j'ai le plan du bâtiment de Tertre...), là, on le réduit en une espèce de farine. Ce qui signifie que ce qui rentre dans un four à coke est toujours du charbon moulu !

Du broyeur, la « farine » est acheminée, toujours par convoyeur aérien, dans la tour des fours à coke, le « bunker ». l'enjeu est que cette farine reste sèche, sans quoi cela peut poser des problèmes à la tour, ainsi que pour le remplissage de l'enfourneuse et l'enfournage lui-même : la matière reste en suspension en hauteur et il faut l'aider à descendre, ce qui peut représenter un danger (éboulement sur les ouvriers dans la tour...). Cette tour se situe dans le prolongement des batteries ou carrément à cheval sur deux groupes de batteries dans le cas des plus grosses cokeries, telles que Tertre ou Marchienne. Un grande ouverture est pratiquée pour que l'enfourneuse puisse  pénétrer sous la tour. Elle s'arrête en dessous de goulettes de remplissage, il y en a quatre.

L'enfourneuse est cet espèce de véhicule qui prend la largeur des fours. Elle est munie de quatre trémies (les bacs) qui peuvent être cylindriques (Marchienne, Tertre) ou pyramidales (Anderlues). A ces trémies est couplé un dispositif comportant un vilbrequin qui entraîne des tiges (les picots) dont le but est d'assister la descente de la farine dans les trémies. A Anderlues, cela faisait un boucan d'enfer ! A la base des quatre trémies, il y a une buse dont le diamètre correspond au diamètre des orifices de remplissage des fours. L'opérateur doit donc présenter son enfourneuse juste au dessus de ces orifices. Ceux-ci sont munis de couvercles en fonte très lourds (de 20 à 30 kilos). Dans les cokeries modernes, ce sont des électro-aimants montés sur l'enfourneuse qui soulèvent ces couvercles, dans le cas des plus anciennes, telle que Anderlues, cette opération d'ouverture était manuelle à l'aide d'un crochet. Malgré le fait qu'il y ait une assistance mécanique pour faire descendre la poudre, il fallait souvent que l'ouvrier enfourneur cogne sur les bacs ou fourrage carrément dedans. C'était le cas à Anderlues ou les opérations étaient compliquées par les dégagements de fumées toxiques, puisque le procédé d'enfournement n'était pas étanche. De nos jours, l'enfournement est une phase bien moins polluante. Notons qu'avant d'avoir enfourné, il faudra nécessairement défourner, ce qu'on abordera après...

Les batteries : elle regroupent plusieurs fours, par exemple à Anderlues : Batteries 1 et 2, 10 fours chacunes, Batterie 3, 20 fours. Ces batteries sont séparées par un vide. Sur l'aire d'enfournement, on retrouve les orifices des fours, les rails de l'enfourneuse et très important des tiges métalliques de grand diamètre, munies d'écrous  à leurs extrémités et qui ont pour fonction de maintenir la batterie « à serrage » pour parer à toute dilatation. Les fours sont des cellules de cuisson étroites, longues et hautes. Entre celles-ci existent des vides étanches où circule en chicane du gaz en combustion, ce sont les carneaux. La cokerie brûle son propre gaz qui est un gaz riche. Que font ces fours ? Ils ont pour fonction de cuire à l'abri de l'air du charbon qui sera, débarrassé des ses gaz et impuretés, du carbone pur : c'est le coke. Deux sortes de cokes produits : du coke sidérurgique de petit calibre (5-10 centimètres) ayant cuit moins de 24 heures, et du coke de fonderie, de très gros calibre, tel était le cas d'Anderlues,

Les fours sont perpendiculaires à l'axe des batteries. A Chaque extrémité de ces fours, donc un côté droit et un côté gauche, sont disposées des portes étanches en fonte garnie côté interne de réfractaires. Ces portes sont verrouillées. Il faut limiter au maximum le  passage de l'air, il est donc nécessaire que les surfaces de contacts portes/fours soient les plus propres possibles. D'un côté des batteries, il y a le côté pousse du coke, également appelé « côté défourneuse ».

Cette défourneuse est une machine impressionnante : Elle est munie d'un arrache porte qui est un dispositif dont la fonction est d'ouvrir les verrous des portes, de les « arracher » des fours et de les déplacer. Mais les outils principaux de la défourneuse sont les béliers : un bélier principal qui entre dans le four et éjecte le coke. Ce bélier est actionné par un bras muni d'une crémaillère, déplacement horizontal donc. Un deuxième bélier secondaire, « la repaleuse » situé au dessus de a pour but d'égaliser la charge après enfournement. Il entre par un regard carré situé dans la partie supérieure des portes de fours. Ce regard est bien entendu aussi fermé lors de la cuisson. Lorsque  qu'une porte est retirée et déplacée, elle fait l'objet d'une opération de nettoyage, de même que l'embrasure du four.

Bien entendu, si on pousse d'un côté, il faut forcément que la porte d'un four en traitement soit ouverte de l'autre côté ! C'est le rôle du guide coke : c'est un chariot, muni également d'un arrache porte, mais surtout de guides et de goulettes repliables qui canalisent le coke pour ne pas qu'il tombe n'importe comment. La défourneuse circule sur une esplanade assez large et haute qui la place à hauteur directe des batteries, c'est « le quai de la défourneuse ». L'écartement de la voie est semblable à celui des ponts transbordeurs. Pour ce qui est du guide coke, son quai est plus étroit, l'écartement de la voie étant métrique. J'ai remarqué que les guides coke avaient une forme simple, ce sont des longs parallépipèdes. Par contre, pour ce qui est d'une défourneuse, c'est assez compliqué d'allure ! Le coke tombe dans un grand wagon appelé « coke car ». Il est envisageable de construire ce genre de véhicule à partie d'un wagon trémie style Ore Care. Le coke car est mis en mouvement, soit par cabestan, comme à Anderlues, mais le plus souvent à l'aide d'une loco électrique style « boîte à sel ». on pourrait facilement récupérer un boîte à sel genre Fleischmann, surélever la carrosserie avec un caisson rectangulaire collé à sa base (voir les photos de ce genre d'engins).

Le coke sorti des fours est incandescent, du fait de son contact soudain avec l'air, il faut donc l'éteindre le plus rapidement. Le coke car doit donc se diriger vers la tour d'extinction, adjacente au bunker. Il passe sous une douche. Cette opération est caractérisée par le fameux panache que l'on voit par intervalle réguliers et à des kilomètres à la ronde. Une fois ce coke éteint, le coke car revient en arrière, et se positionne à l'estacade de déchargement qui est parallèle aux batteries. Cette estacade est munie de dalles en fonte, ce qui favorise le glissement du produit. Celui-ci est repris par tapis roulant et élevé vers le bâtiment de criblage. La voie du coke car peut être reliée au réseau interne de l'usine, ce qui permet de déplacer ces drôles de wagons pour entretien, mais aussi pour amener un locotracteur venant suppléer à une panne électrique. On pratiquait ainsi à Tertre, soit avec des locos à vapeur, soit par après avec des Cockerill. Voilà, j'en termine ici pour aujourd'hui, la suite du process demain (Barillet, traitement du gaz, USP, etc...).


#13
Bonsoir à tous,

Merci pour les encouragements. Je tente de bloquer la date du 26 avril, ce n'est pas gagné d'avance, mais quoiqu'il en soit, je fournirai les documents pour cette date. On peut évidemment me demander tout renseignements, notamment par mail.

Voici pour alimenter ce post, quelques considérations sur les cokeries, première partie aujourd'hui, la seconde demain.

J'avais réfléchi à la question de la construction d'une cokerie, histoire d'ajouter ce complément à mon charbonnage. Voilà donc un petit « exposé »  en suivant le process :

Il y a tout d'abord l'aire de stockage des charbons qui peuvent avoir des propriétés différentes. Le transport était autrefois assuré par tombereaux à deux essieux, il l'est maintenant  par wagons de type fals. Pour décharger un tombereau E, on pouvait procéder par basculement du wagon complet. Tel était le cas à Anderlues. Un très long tapis roulant reprend ces charges qui sont réparties en énormes tas. De ces terrils sont prélevées les quantités nécessaires de charbon qui sont envoyées par un autre tapis roulant vers un hall de mélange. Pour faire court, on y amène diverses qualités de charbon qui sont déversées dans des wagons captifs à l'intérieur du hall suivant des proportions bien établies en fonction de tel ou tel haut fourneau. Ces wagons captifs répartissent les différentes quantités dans diverses trémies. On mélange le tout. Ce mélange est repris par tapis roulant vers le bâtiment du broyeur (j'ai le plan du bâtiment de Tertre...), là, on le réduit en une espèce de farine. Ce qui signifie que ce qui rentre dans un four à coke est toujours du charbon moulu !

Du broyeur, la « farine » est acheminée, toujours par convoyeur aérien, dans la tour des fours à coke, le « bunker ». l'enjeu est que cette farine reste sèche, sans quoi cela peut poser des problèmes pour le remplissage de l'enfourneuse et l'enfournage lui-même : la matière reste en suspension en hauteur et il faut l'aider à descendre, ce qui peut représenter un danger (éboulement sur les ouvriers dans la tour...). Cette tour se situe dans le prolongement des batteries ou carrément à cheval sur deux groupes de batteries dans le cas des plus grosses cokeries, telles que Tertre ou Marchienne. Un grande ouverture est pratiquée pour que l'enfourneuse puisse  pénétrer sous la tour. Elle s'arrête en dessous de goulettes de remplissage, il y en a quatre.

L'enfourneuse est cet espèce de véhicule qui prend la largeur des fours. Elle est munie de quatre trémies (les bacs) qui peuvent être cylindriques (Marchienne, Tertre) ou pyramidales (Anderlues). A ces trémies est couplé un dispositif comportant un vilbrequin qui entraîne des tiges (les picots) dont le but est d'assister la descente de la farine dans les trémies. A Anderlues, cela faisait un boucan d'enfer ! A la base des quatre trémies, il y a une buse dont le diamètre correspond au diamètre des orifices de remplissage des fours. L'opérateur doit donc présenter son enfourneuse juste au dessus de ces orifices. Ceux-ci sont munis de couvercles en fonte très lourds (de 20 à 30 kilos). Dans les cokeries modernes, ce sont des électro-aimants montés sur l'enfourneuse qui soulèvent ces couvercles, dans le cas des plus anciennes, telle que Anderlues, cette opération d'ouverture était manuelle à l'aide d'un crochet. Malgré le fait qu'il y ait une assistance mécanique pour faire descendre la poudre, il fallait souvent que l'ouvrier enfourneur cogne sur les bacs ou fourrage carrément dedans. C'était le cas à Anderlues ou les opérations étaient compliquées par les dégagements de fumées toxiques, puisque le procédé d'enfournement n'était pas étanche. De nos jours, l'enfournement est une phase bien moins polluante. Notons qu'avant d'avoir enfourné, il faudra nécessairement défourner, ce qu'on abordera après...

Les batteries : elle regroupent plusieurs fours, par exemple à Anderlues : Batteries 1 et 2, 10 fours chacunes, Batterie 3, 20 fours. Ces batteries sont séparées par un vide. Sur l'aire d'enfournement, on retrouve les orifices des fours, les rails de l'enfourneuse et très important des tiges métalliques de grand diamètre, munies d'écrous  à leurs extrémités et qui ont pour fonction de maintenir la batterie « à serrage » pour parer à toute dilatation. Les fours sont des cellules de cuisson étroites, longues et hautes. Entre celles-ci existent des vides étanches où circule en chicane du gaz en combustion, ce sont les carneaux. La cokerie brûle son propre gaz qui est un gaz riche. Que font ces fours ? Ils ont pour fonction de cuire à l'abri de l'air du charbon qui sera, débarrassé des ses gaz et impuretés, du carbone pur : c'est le coke. Deux sortes de cokes produits : du coke sidérurgique de petit calibre (5-10 centimètres) ayant cuit moins de 24 heures, et du coke de fonderie, de très gros calibre, tel était le cas d'Anderlues,

Les fours sont perpendiculaires à l'axe des batteries. A Chaque extrémité de ces fours, donc un côté droit et un côté gauche, sont disposées des portes étanches en fonte garnie côté interne de réfractaires. Ces portes sont verrouillées. Il faut limiter au maximum le  passage de l'air, il est donc nécessaire que les surfaces de contacts portes/fours soient les plus propres possibles. D'un côté des batteries, il y a le côté pousse du coke, également appelé « côté défourneuse ».

Cette défourneuse est une machine impressionnante : Elle est munie d'un arrache porte qui est un dispositif dont la fonction est d'ouvrir les verrous des portes, de les « arracher » des fours et de les déplacer. Mais les outils principaux de la défourneuse sont les béliers : un bélier principal qui entre dans le four et éjecte le coke. Ce bélier est actionné par un bras muni d'une crémaillère, déplacement horizontal donc. Un deuxième bélier secondaire, « la repaleuse » situé au dessus de a pour but d'égaliser la charge après enfournement. Il entre par un regard carré situé dans la partie supérieure des portes de fours. Ce regard est bien entendu aussi fermé lors de la cuisson. Lorsque  qu'une porte est retirée et déplacée, elle fait l'objet d'une opération de nettoyage, de même que l'embrasure du four.

Bien entendu, si on pousse d'un côté, il faut forcément que la porte d'un four en traitement soit ouverte de l'autre côté ! C'est le rôle du guide coke : c'est un chariot, muni également d'un arrache porte, mais surtout de guides et de goulettes repliables qui canalisent le coke pour ne pas qu'il tombe n'importe comment. La défourneuse circule sur une esplanade assez large et haute qui la place à hauteur directe des batteries, c'est « le quai de la défourneuse ». L'écartement de la voie est semblable à celui des ponts transbordeurs. Pour ce qui est du guide coke, son quai est plus étroit, l'écartement de la voie étant métrique. J'ai remarqué que les guides coke avaient une forme simple, ce sont des longs parallépipèdes. Par contre, pour ce qui est d'une défourneuse, c'est assez compliqué d'allure ! Le coke tombe dans un grand wagon appelé « coke car ». Il est envisageable de construire ce genre de véhicule à partie d'un wagon trémie style Ore Care. Le coke car est mis en mouvement, soit par cabestan, comme à Anderlues, mais le plus souvent à l'aide d'une loco électrique style « boîte à sel ». on pourrait facilement récupérer un boîte à sel genre Fleischmann, surélever la carrosserie avec un caisson rectangulaire collé à sa base (voir les photos de ce genre d'engins).

Le coke sorti des fours est incandescent, du fait de son contact soudain avec l'air, il faut donc l'éteindre le plus rapidement. Le coke car doit donc se diriger vers la tour d'extinction, adjacente au bunker. Il passe sous une douche. Cette opération est caractérisée par le fameux panache que l'on voit par intervalle réguliers et à des kilomètres à la ronde. Une fois ce coke éteint, le coke car revient en arrière, et se positionne à l'estacade de déchargement qui est parallèle aux batteries. Cette estacade est munie de dalles en fonte, ce qui favorise le glissement du produit. Celui-ci est repris par tapis roulant et élevé vers le bâtiment de criblage. Voilà, j'en termine ici pour aujourd'hui, la suite du process demain (traitement du gaz, USP, etc...).
#14

Bonjour à tous,

Pour des problèmes de temps et de disponibilité (Les cours de photographie, ça me bouffe tout mon temps, et on dit après cela que les enseignants ont la belle vie...), j'ai dû lâcher le forum à plusieurs reprises. Ce sujet de la sidérurgie me titillant, j'ai contacté le Pater, qui m'a encouragé à revenir au forum. J'étais – et je suis toujours – un peu gêné de le faire, parce que je ne suis pas sûr de pouvoir continuer à participer. Attitude insolite, mais c'est comme cela, je suis ainsi fait.... Le sujet sidérurgie me passionne en tant qu'amateur d'archéologie industrielle, modéliste et photographe, alors autant faire partager mon savoir avec des personnes intéressées.

Après une approche technique du Pater, je vous propose donc une approche plus orientée histoire et archéologie industrielle et qui n'est pas non plus dénuée des aspects techniques :

Tous les sites encore présents en Wallonie ont possédé plusieurs hauts fourneaux, même si pour la plupart d'entre eux, il n'en subsiste qu'un seul, il n'en demeure pas moins qu'une surface existe toujours à l'emplacement de ceux qui ont été démontés. Il ne faut donc pas s'imaginer reproduire un site qui ne comporterait à l'origine qu'un seul HF. Il faut donc prévoir de la place en conséquence. Le mieux est dans ce cas de reproduire au moins deux hfx pour ne pas laisser un vide inutile. Dans ce cas, et si on veut se cantonner à un exemple wallon, un seul HF moderne est à prévoir. En effet, les entreprises sidérurgiques ont cherché lors du boom économique de l'après guerre à augmenter leur capacités de production. Dès la fin des années 50, la technologie a permis de construire des HFx  géants tels qu'on peu toujours les admirer de nos jours. Ces « bêtes » possédaient une capacité deux fois supérieure par rapport au HFx de première et de deuxième génération. Aucune entreprise n'a construit plus d'un HF à grande capacité.

Si on choisit de se situer en époque 3 : il faut envisager plusieurs HFx de première et de deuxième génération, hauteur approximative, de 30 à 40 mètres. Diamètre intérieur au creuset : 5 à 6mètres grand max, ce qui donne en extérieur de 6 à 7 mètres à cet endroit. Les systèmes de charge possibles : soit par pont roulant supérieur, individuel à un haut fourneau (Hainaut-Sambre division Couillet) ou commun à plusieurs HFx – en général deux ou trois (AMS Monceau, Thy-Marcinelle, Athus, Muno...) Si vous allez consulter des photos de Boulogne sur mer, c'est dans ce style là. L'autre grand système était le monte charge en plan incliné à un seul skip, par exemple de type Staelher comme à Clabecq (HFx 1, 2, 3, 4 et 5) ou La Louvière. En plus de ces anciens HFx, on peut envisager un HF de dernière génération. Tous les sites qui en étaient restés avec d'anciens HFx ont disparu dès la grande crise de la sidérurgie qui commença en 1974. Tel fut le cas des AMS à Monceau (RIP 1974), de Couillet (RIP 1976) ou encore d'Athus (RIP 1977). Les installations avec anciens hfx possédaient un long hall de charge commun - confer Clabecq, tandis que pour les HFx de dernière génération, il s'agit d'un bâtiment individuel. Les anciens Hfx n'avaient besoin en général que de deux Cowpers.

Quelques dates de construction de HF de dernière génération : 6 de Seraing  et B d'Ougrée : 1959 ; 4 de Thy-Marcinelle (Carsid) : 1963 ; 5 de la Providence à Marchienne : 1964 ; 6 de Clabecq : 1972 ; 3 de Hainaut-Sambre à Montignies : 1976 (dernier construit et premier arrêté RIP 1986! ).

Les HFx de dernière génération possèdent tous deux skips (faut nourrir la bête !). Le nombre de tuyères est supérieur à 18. Par exemple le 4 de Marcinelle en possédait à l'origine 24. Ce qu'on ne trouve pas sur le Walters : la hauteur (100 à 120 mètres en réalité...), Les balcons qui entourent la cuve. J'ai constaté que le Pater y a remédié ; les durites de refroidissement, qui garnissent la cuve, ce sont des petits coudes dont le diamètre doit correspondre en HO à du 0,3 mm ; Les tuyères et la couronne de distribution d'air chaud ; la forêt de tuyaux qui voisine le HF ; les gouttières qui ceinturent la cuve à différentes hauteurs (refroidissement de cette cuve par un voile d'eau permanent ). Le trou de coulée et la boucheuse-déboucheuse du trou de coulée ; le parc à laitier et le pont roulant muni d'un grappin qui sert à l'évacuation de ce laitier. J'en passe évidemment...

Je suis pour le moment lancé sur un grand projet photographique dans une certaine usine wallonne désormais à l'arrêt, que par prudence je ne citerai pas (et que je vous demande de ne pas citer ici ...). Beaucoup doivent savoir de laquelle je parle et toutes les photos qui y ont été prises l'ont été dans la plus parfaite clandestinité.  J'ai à ce jour au moins 1000 clichés et nous continuons, des amis photographes et moi, à nous y rendre de semaine en semaine. J'hésite donc à les publier ici, mais je réfléchis à une solution pour pouvoir en faire bénéficier les amateurs de ce forum. Dans cette documentation, il y a de tout : des délires artistiques, tout comme des vues techniques et générales. Donc, je spécule pour une solution sans risque !

Concernant les cokeries : j'ai fait un reportage à la cokerie de Marchienne avant l'arrêt et j'ai été de nombreuses fois à Anderlues. Là, aucun problème pour diffuser le tout, je demanderai simplement qu'on me cite en tant qu'auteur si jamais c'est publié et qu'à tout le moins, on m'en demande l'autorisation !  Tout cela m'a demandé du temps... Je possède un plan assez précis des batteries d'Anderlues qui en comportaient trois pour 38 fours. Avec en plus des photos en gros plan que je fournirai, il y a moyen de reproduire assez précisément des détails comme les portes des fours. J'ai également un cours sur les cokeries, ce qui permet de comprendre le process et de ne pas négliger certains détails, notamment les tringles anti-dilatation situées sur le dessus des batteries. Si je fouille, je dois encore retrouver des photos de la cokerie de Tertre. Je vais envoyer tout cela au Pater et je lui demande gentiment – à condition qu'il le veuille - de se charger de la diffusion de tout cela auprès des amateurs.

Il est possible de se rendre à Anderlues. C'est dévasté, mais les batteries de fours – sans les portes, ni l'enfourneuse, ni la défourneuse, ni le guide coke – sont toujours là, ainsi que le barillet et les mises à l'air qui sont reliées aux fours. On trouve toujours l'usine à sous-produits, ainsi que le gazomètre. Ce site est assez effrayant tant il est dévasté, mais surtout pollué par de charmantes mixtures telles que benzol, goudron, benzène et autres cyanure (que l'on reconnaît à sa couleur bleue...). Si vous êtes sages, je veux bien vous y emmener pour y prendre des clichés et des mesures. On peut envisager cela un dimanche matin par beau temps. Il est préférable de ne plus s'y aventurer seul, tant cela devient dangereux et sûrement mal fréquenté à certains moments.
#15
Bonjour à tous,

Je viens à peine de rentrer de vacances dans la Drôme, et donc pas loin du Vivarais. je n'ai pas manqué d'y faire un voyage. Ainsi donc l'herbe est toujours plus verte que dans le pré du voisin. Ce qui en réalité n'est pas vrai du tout. Oui, le Vivarais employe des salariés toute l'année, Oui, le touriste dispose d'un accueil professionnel... Mais pourtant, cela ne garantit en rien des problèmes. En discutant avec un des membres de ce toutistique, j'ai appris qu'ils étaient à cours de fonds, et que dès lors, il n'y avait plus qu'une seule loco vapeur (la Mallet 414) en état de marche et un autorail Billard A80 D.  Le reste du matos est en attente de réparation.

Plus grave, la SNCF fait payer très cher le droit de passage sur sa ligne (avec troisième rail) au départ de Tournon. La somme réclamée est sans cesse indexée et cerise sur le gâteau, la même SNCF ne veut plus du Vivarais à Tournon d'ici trois ans. Ce qui impose de revoir l'exploitation, d'écourter cette ligne fabuleuse de quelques kilomètres et de reconstruire plus loin des installations, dont l'association n'a pas le moindre centime pour débuter les travaux. En clair, cela signifie que ce touristique est carrément menacé...

Je retiens de tout cela que nous n'avons ni l'apanage des relations difficiles avec l'administration des chemins de fer, ni du manque de fonds et ni des enjeux de survie qui surviennent sans cesse. Ce constat renforce à mes yeux le mérite du PFT et des amateurs qui l'animent dans son œuvre patrimoniale.