Mon intervention n'est pas du tout destinée à brouiller encore plus les pistes mais je voudrais, pour les connaisseurs, mettre les points sur les "i" ... Et comme le sujet date un peu je suppose que
MadeinMarseille est maintenant tout à fait au courant (mauvais jeu de mot, d'accord

La vérité n'est peut-être pas toujours bonne à dire ... Tant pis :
La norme NEM670 (équivalente à la norme NMRA S 9.1), précise bien que, alors que les durées du bit "1" sont fixées, celles relative au bit "0" sont très largement réglables entre minimum 100 microsecondes et près de 10 millisecondes, soit 100 fois plus; le but avoué est de permettre, en jouant sur la variabilité des temps hauts et bas du bit "0", de créer une composante continue réglable (moyenne du signal que vous appelez alternatif) et de permettre ainsi la commande de machines analogiques.
Citation de la norme :
4 Ainsi une composante "continue" est générée par le signal de voie DCC pour la commande de matériel
analogique, sa polarité est donnée par l’alternance du bit zéro qui est prolongée et sa valeur dépend de
l’allongement de cette alternance.Le problème est alors de savoir comment se comporte à moteur de loco miniature, c.-à-d. un moteur courant-continu munis de balais (brushed DC motor) lorsqu'il reçoit un signal commuté à
plus ou moins haute fréquence (grosso modo entre 100 Hz à 9000Hz comme limites selon la norme) ... Théoriquement, tout se passe assez bien (le "assez" faisant référence au type de moteur, essentiellement à sa composition métallique et au type de ses aimants permanents) mais malheureusement, certains moteurs sont munis d'une inductance série

et/ou d'un condensateur (ou capacité de déparasitage : elle évite les étincelles lors des ruptures de contact d'alimentation du moteur)

ce dernier cas étant, je pense, le plus gênant (les flancs des impulsions DCC c.-à-d. les durées des transitions du négatif au positif ou vice-versa, sont définis comme devant être plus rapides que quelques microsecondes ... or, dans un condensateur, le courant est proportionnel à la vitesse de variation de la tension ... aïe ! Bonjour les pointes de courant (par exemple, prenons 30 volts en 5 microsecondes sur un condensateur de 0,1 microfarad, on trouve une pointe de courant de 0,6 ampères (ce qui est comparable à la consommation d'un moteur de locomotive en pleine action).
Mon exemple de 30V est encore gentil car, alors que l'analogique se contentait de 14V (environ) maximum, le DCC accepte, au maximum, des excursions de +/- 22 volts du côté de la source (booster) ce qui fait du 44 volts crête à crête (ce que "voit" le moteur) ... et les décodeurs doivent résister à +/27 volts soit 54 volts en crête ... on est loin des gentils 14 volts

En résumé, la norme a bien prévu d'accueillir des locos analogiques ... mais ce n'est pas (toujours) vrai du côté des constructeurs ...
Donc, si ça fume ou que ça sent le roussi ...

Et pour faire une petite allusion à d'autres messages, si le DCC se fait (actuellement) beaucoup à base d'informatique (de programmation ... d'un PIC par exemple puisque beaucoup aiment ça), les circuits qu'il met en oeuvre ne peuvent pas se mettre en oeuvre n'importe comment ! Comprendre le DCC c'est aussi comprendre la norme et la respecter.
Finalement et en conclusion, je pense qu'on peut faire rouler et piloter correctement une loco analogique sur un réseau piloté en DCC à condition d'avoir un système de commande qui le permet (en exploitant la possibilité de régler la valeur moyenne du signal en conformité abvec la norme) et en vérifiant que sa loco n'est pas munie d'un condensateur de déparasitage ...
Cordialement,