Quelques patines

[lma]

Citation :Initialment entrer par jossebe2000

Bonjour
j'ai une paire de lunette de resserve si tu veux [][][]

Elles ne seront pas fortes assez...[][][]

[hubep]

Bonsoir,

Ces derniers temps, je me suis pris à patiner quelques voitures SNCB d'origine prussienne.

Deux étapes :

1. Mise en place de personnages à l'intérieur des voitures

2. Vieillissement prononcé des bas de caisse et apposition d'une couche de rouille sur les essieux ainsi que sur les roues.

Je travaille exlcusivement au brossage à sec de couleurs acryliques (terre d'ombre, noir, terre de Sienne brûlée) ainsi qu'avec de la terre à décor (ombre naturelle, gris clair, anthracite, rouge porto).

l'envers du décor





Amicalement,

Pascal []

[hubep]

Bonsoir,

Voici l'omnibus de 17 h 34, à l'arrêt à Viroinval, le 19 août 1956.





Pascal []

[hubep]

Mon père était un grand amateur de photographies. Il aimait s'attarder aux abords des petites gares. Je possède plusieurs albums dont j'ai hérité de lui.
Voici quelques photos, issues du même film, prises le 19 août 1956 à Viroinval.

J'ai scanné les photos et je les ai remastérisées à l'aide de Photoshop Elément. Le résultat est assez surprenant. Vous constaterez que la locomotive présente des traces évidentes d'usage intensif. Peut-être est-elle en fin de carrière ? Les voitures, elles-aussi, portent également les traces du temps, surtout dans les bas de caisse.

Pascal

[hubep]

Je me souviens très bien de Monsieur Burkel et de Monsieur Snoek, deux figures typiques de la région.

M. Burkel tenait une petite librairie au village et M. Snoek dirigeait en amateur averti la petite fanfare de Viroinval. C'est lui qui m'a initié au solfège.
Chaque mercredi, juste après le dîner, je filais à la librairie Burkel, en face de l'église, armé de ma pièce de cinq francs. Plus personne ne se souvient des ces pièces nickelées, frappées de la tête de Cérès...  J'y achetais le journal Spirou que je feuilletais goulument sur le chemin du retour... C'est ainsi que j'ai appris à lire.
Mon Dieu que tout cela est bien  loin !

Voilà, juste quelques souvenirs d'enfance parmi tant d'autres.

Pascal [8D]

[André S]

Très jolie saynète ! Joliment réalisé.

[ricky56]

Vraiment joli tout plein. Bourré d'atmosphère.

L'éclairage un rien jaunâtre rend également à merveille une ambiance "fin de journée" (effet de soleil rasant crépusculaire presque...)

Et pour les figurines situées en avant-plan, je ne peux que conseiller un petit jus d'ombre brûlée ou de Smoke (Vallejo Model Color) puis un brossage à sec de la couleur de base éclaircie pour faire ressortir les détails. Cela améliorera nettement le rendu des figurines peintes du commerce et leur enlèvera ainsi également leur aspect "brillant".

Amicalement,

Ricky.

[lma]

Très joli !

Pas trop surchargé, juste comme j'aime !

Bravo !

[hubep]

Bonsoir

Merci.

Je n'invente rien, je raconte simplement ce que les photos dévoilent de l'atmosphère villageoise de Viroinval.

Ici, c'est Monsieur Roulin qui revient de la ville comme chaque jeudi, avec l'omnibus de 17 h 34. Chaque semaine, c'est le même manège. La même valise brune... Vous voyez, une de ces valises comme celles de l'avant guerre, en carton bouilli, façon imitation cuir, avec des renforts métalliques rivetés aux quatre coins...
C'est la même serviette de cuir noir, aussi, avec un large rabat fermé d'une grande boucle.

Monsieur Roulin s'occupe de réparer le petit matériel électrique, comme les radios ou les grille-pain, pour les gens du coin.
Il travaille dans un petit atelier, chez lui, à droite au fond de la cour. On y trouve  la lampe, pour dépanner le poste.  Ou plutôt le posse, comme on disait chez nous. Il y a encore des grosses piles, quelques torches électriques, mais d'un modèle plutôt ancien, dans leur emballage tâché et déjà jauni. Le tout est posé, distraitement, sur un coin de son établi.

Personne n'a jamais su ce qu'il allait faire à la ville le jeudi, ni ce qu'il transportait dans sa valise de carton. Je ne connais personne qui ait un jour franchit le seuil de sa maison... Les villageois entraient directement dans l'atelier. C'était comme ça.
Je me souviens très bien du bouton de la sonnette, accroché au mur, sur une planchette de bois, à côté de la porte, dans son boitier brun en bakélite...

Amicalement,

Pascal, []

[Rotonde18]

Bonsoir Pascal,
Tu as vraiment bie réusii ces patines qui sont excellentes,j'aimes vraiment beaucoup,c'est très réaliste et a quand un petit séminaire sur ta façon de procéder.J'espère vraiment arriver un jour a réussir mes patines comme tu le fais et bravo.
Marc

[Rotonde18]

Excuse moi pour l'orthographe,je me précipite de trop sur les touches

[hubep]

Bonjour,

Merci, Marc.

Quant à Madame Lechat, toujours impeccable dans son tailleur rose, elle s'en va chez sa fille, qui habite une jolie villa de pierre bleue, pas loin de la gare terminus de Valmarie, perdue au milieu de nulle part.
Madame Lechat a été pendant des années l'institutrice du village. Tous les enfants de Viroinval sont passés chez elle pour apprendre la lecture et les rudiments de calcul. Quelle patience d'ange elle avait pour dégraisser les cancres et les faire avancer, péniblement mais sans jugement ! Elle prenait chacun là où il se trouvait et lui apprenait le maximum de ce qu'il pouvait apprendre. Jamais un mot plus haut que l'autre, mais à côté d'une rigueur et d'une fermeté sans faille, un regard bienveillant que jamais personne n'aurait voulu décevoir.
C'est grâce à elle, assurément, que toute une génération de galopins de chez nous a pu faire carrière dans les administrations de l'après la guerre. Elle a formé des douaniers, des gendarmes, des gardes-forestiers et toute une escouade de fonctionnaires au ministère des finances qui ont migré vers Bruxelles.

Pascal []

[hubep]

Bonjour,

Enfant, je venais souvent avec ma grand-mère du côté de la gare. On s'asseyait au bord de la route, un peu en contre-bas du passage à niveau. On regardait passer le train. Les roues de la locomotive, énormes, m'impressionnaient, surtout les bielles et les barres, avec leurs savants mouvements plein de mystère mélangé de grâce. Le machiniste actionnait alors le sifflet et nous nous trouvions noyés dans un brouillard de vapeur à l'odeur âcre. Les émotions que je ressentais alors résonnent encore en mon âme de leur écho.

Je dois beaucoup à mes grands-parents. Ils ont semé en moi une large partie de ce que je suis devenu.

Plus tard, sous le regard de Monsieur Masson, le dernier chef de gare, dont l'oeil noir de circonstance cachait, dans le fond, un complice amusé, notre bande de gamins jouait à déposer sur la voie quelques pièces de 50 centimes... Vous vous souvenez certainement des ces belles pièces cuivrées à tête de mineur... On les collectionnait ainsi, aplaties après le passage du train. J'en ai toujours une, symbole d'une époque à jamais révolue... Je la replace maintenant dans sa boite d'allumettes Union Match où  tant de souvenirs sont enfermés.

Pascal   []

[zamateur]

A tout hasard, ce monsieur Masson était-il parent avec Arthur Masson ?

[arnaud v]

J'aime beaucoup !

Et j'ai même mon "préféré": Monsieur Roulin

A bientôt

Arnaud