La boucherie Sanzot

Démarré par Tonga, 18 Février 2019, 17:39:26 PM

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Tonga

Citation de: Domino le 21 Février 2019, 10:52:00 AM
Merci Claude pour ces leçons magistrales. J'espère ne pas t'embêter par une série de questions élémentaires, mais je pense qu'elles pourraient être profitables au Forum, particulièrement à ceux qui, comme moi, envisagent de se lancer en sous-traitant la découpe, ou en participant au Créalab (A ce propos, la réponse de la Province est positive, mais la machine a pris feu fin de l'année dernière :( :( :(, et ils attendent le remplacement...).

En effet, dans ces gravures, le laser brûle les matériaux à traiter et donc le risque d'incendie existe. C'est pourquoi ces machines doivent fonctionner sous surveillance constante, avec un extincteur à côté. C'est d'ailleurs ce qui me retient de proposer mes services en sous-traitance : je n'ai pas envie de passer mes journées à surveiller une machine, bruyante qui plus est.

Citation
Gare de Xhayet : renforces-tu le bristol des consoles avant assemblage (cyano?)

Réponse rapide: non. Ce n'est pas nécessaire. La rigidité de l'ensemble découle du mode de construction, qui est identique à celui de l'original. J'en suis d'ailleurs le premier surpris. Comme la surface de contact avec les murs serait insuffisante pour garantir un collage efficace, les consoles sont introduites dans des fentes pratiquées dans la façade sur une profondeur de 1 mm. Elles sont donc dessinées avec une "excroissance" adéquate qui bien évidemment ne se voit plus.

Citation
L'idée de découpe du sandwich bristol/"verre plastique"/bristol pour la verrière est géniale : je suppose que l'adhésif double-face est du type repositionable ; comment t'arranges-tu pour ne couper QUE le bristol, sans abimer le "verre"? Comment découpes-tu le verso ? Si tu dois retourner tout le bazar, comment garder tout en registre ?

L'adhésif double face n'a pas besoin d'être repositionnable, mais ça peut être un avantage. Il doit surtout être le plus mince possible. Le bristol côtés pile et face est découpé à part, la partie verre aussi. Les trois éléments sont collés après découpe. Le succès de l'opération est lié à la précision du dessin et surtout de la graveuse et bien entendu du collage. Mais en cas d'échec, on peut refaire un tirage en quelques minutes.

Citation
Boucherie Sanzot : quelle est l'épaisseur (et le grammage !) du bristol de base ? Pourquoi utiliser du MDF (qui est effectivement difficile à trouver) en surface , et pas le même bristol que le squelette ?

Pour l'ossature, le bristol est de 1 mm d'épaisseur (925g/m2), mais selon les cas, je peux aussi utiliser d'autres épaisseurs. Je le trouve en 0,25 mm, 0,5 mm, 0,7 mm et 1 mm en grandes feuilles. C'est une matière d'une incroyable rigidité qui donne des découpes ultra-nettes. Malheureusement il tient ses qualités du fait que c'est un matériau composite: deux couches de carton blanc entourent un noyau en carton à haute densité. Quand on grave, notamment des briques, les couches peuvent se désolidariser et on perd des briques au passage. Ça peut parfois être intéressant pour représenter un mur "fatigué" mais la loi de Murphy s'applique ! Le MDF au contraire est mou quand il est gravé, mais c'est une matière homogène qui ne se désolidarise pas aux points de gravure. En plus, il est très facile à peindre (avec des peintures "grasses"). La rigidité du bristol fournit donc une base solide et indéformable, le MDF la souplesse de la gravure. Quand je suis en panne de MDF, j'utilise parfois du carton "ordinaire". A noter aussi que les cartons, bristol compris, ne se prêtent pas au biseautage, au contraire du MDF.

Citation
Comment colles-tu la face visible sur le squelette ? Je donnerais la préférence à une feuille d'adhésif double-face, plutôt que de devoir enduire les murs, avec les problèmes potentiels d'irrégularités d'épaisseur.

Question intéressante et potentiellement polémique. Je vais y revenir en détail dans mon prochain (et dernier) épisode.

Citation
Peut-on facilement (je veux dire sans changer le dessin, sinon en créant des couches spécifiques) moduler la profondeur de gravure ? Mon expérience avec snijlab.nl montre une profondeur OK pour des briques normales au joint bien marqué, mais trop forte pour par exemple un batiment à briques peintes.

Réponse rapide: oui, on peut, de manière très fine, mais il faut d'abord étalonner la graveuse.

Citation
Les impressions en blanc de ton OKI (une autre machine à faire pâlir d'envie les autres modélistes...) : n'y aurait-il pas une alternative en gravant les inscritions dans du plexi, puis "remplir" les vides avec de la couleur ? Tu mentionnais plus haut une précision de 1200 dpi, cela devrait être possible en théorie ?

A essayer, mais sauf erreur de ma part le plexiglas n'existe qu'en épaisseurs relativement importantes. Peut-être trop pour représenter une vitrine de magasin (ou alors une banque). Et en effet, je couve jalousement mon imprimante pour laquelle j'ai dû stocker les précieux rubans blancs qu'on ne trouve plus qu'à prix d'or.
Claude
H0 continu, DCC Lenz
SNCB, Ep. III

Tonga

Quatrième et dernier épisode: la mise en place. Tout d'abord la photo qui m'a inspiré, trouvée dans "Au Trams Citoyens No.1":



J'ai entrepris de reproduire en H0 la série de commerces à gauche de la boucherie. Comme la maison voisine est cachée par le tram et qu'actuellement son rez-de-chaussée a été profondément modifié, j'ai inventé un rez-de-chaussée inspiré d'un autre magasin. De même les activités commerciales ont été choisies en fonction de ce que je pouvais évoquer dans l'aménagement intérieur. C'est ainsi que le tabac-cigares marqué TAF sur la photo est devenu une librairie qui fait notamment la publicité du dernier Bob Morane juste publié chez Marabout (j'ai dû en acheter un sur eBay pour récupérer les logos). Pour suivre, on trouve le salon de coiffure de Sophie Gareau (!), puis la Pharmacie Planquet (un hommage au premier roman de Georges Simenon, Aux Pont des Arches). Sans compter l'inévitable Delhaize qui, à l'époque 3 de mon réseau, ne construisait pas encore de supermarchés.



Je dois encore terminer les maisons (toitures, corniches, descentes de gouttières, etc) et le tout rejoindra mon réseau, au niveau du terminus du vicinal. Quelques commentaires additionnels:

- sur la première maison à droite, la rambarde au-dessus de l'oriel est en gravure laser sur bristol de 0,25 mm, démontrant l'extraordinaire rigidité de ce carton.
- sur les deux dernières maisons à gauche, on peut distinguer la présence d'une entretoise verticale qui garanti le parallélisme des pignons, une précaution importante pour des maisons mitoyennes;
- tous les bâtiments ont une encoche de 2 mm de haut à leur base, pour une insertion optimale derrière le trottoir
- comme c'est le cas en réalité, tous ces bâtiments ont été optimisés pour partager un maximum de pièces en commun. Ceci afin d'accélérer le dessin.

Sinon, j'ai été un peu rapide sur le collage. Traditionnellement en gravure laser sur bois et carton on utilise des colles vinyliques (dites "colles blanches") qu'elles soient celles proposées par Faller (ou autre), ou achetées en magasin de bricolage. Problème avec ces colles : elles contiennent de l'eau (parfois beaucoup). Cette eau est absorbée par le carton et le MDF qui en profitent pour ramollir, tandis que la colle "prend" très (trop) rapidement. Ces deux circonstances font qu'il est très difficile de décoller des pièces, par exemple en cas d'erreur de montage. Même si je me sers encore de ce genre de colle à l'occasion, je préfère maintenant utiliser une bonne vieille colle cellulosique à base de solvant (par exemple colle extra forte de Scotch - 3M). Comme elles ne contiennent pas d'eau, elles ne ramollissent pas le support et si elles fixent rapidement les pièces à assembler, elles gardent longtemps une certaine souplesse qui permet bien des ajustements. Ceci dit, comme vous l'avez vu en début de cet article, les structures assemblées par tenons-mortaises et entretoisées sont pratiquement "auto-portantes" et un rien suffit à les maintenir. D'une manière générale j'utilise donc assez peu de colle cellulosique pour l'ossature. Quand tout est en place, je termine le collage avec de la cyanocrylique liquide qui s'insinue par capillarité dans tous les interstices. Par contre pour les grandes surfaces, j'utilise une colle cellulosique. Les vitrages sont collés avec de la cyanocrylique s'ils sont en polyester (transparents pour rétroprojecteur) ou de la colle pour maquette s'ils sont en polystyrène. Enfin pour certains éléments qui ne sont pas faciles à positionner, comme par exemple les solins en zinc (en papier pour imprimante 80 g/m2), j'utilise une colle repositionnable de Noch (61120), histoire de pouvoir tout recommencer quand ça se passe mal. Autrement dit, utilisez la colle qui convient au support. Si vous tenez absolument à utiliser de la colle blanche, choisissez une colle spécifique pour le carton et surtout ne bricolez pas des colles à bois allongées d'eau contrairement à ce qu'on lit parfois dans notre revue préférée. L'eau est l'ennemi de votre maquette qu'il s'agisse de colle ou de peinture. Certains de mes amis me disent que l'eau est aussi l'un des mes ennemis, mais c'est une autre histoire. Voilà, maintenant c'est à vous...
Claude
H0 continu, DCC Lenz
SNCB, Ep. III

zamateur

Tu patines le tapis de découpe et on s'y croit vraiment !
Zébu ou Zamateur, c\'est au choix.

Amateur de Z avant tout et directeur technique des Saroulmapoul.
Fournisseur de couques et de flamiches

belgianrailways

Magnifique travail pour le Liégeois que je suis  ;) ;)

Félicitations !
 

dgrr57


RD25

Comme les autres, un réalisme à la OUFTI  ;)

Fin des années 90', mon épouse et moi-même, nous avons suivi des cours du soir de maroquinerie, on y oeuvrait avec une colle blanche type vinylique mais très peu chargée en eau. Apparemment, et d'après le prof (qui travaillait chez Delvaux), elle devenait difficile à trouver.

Sinon : "Autrement dit, utilisez la colle qui convient au support. Si vous tenez absolument à utiliser de la colle blanche, choisissez une colle spécifique pour le carton et surtout ne bricolez pas des colles à bois allongées d'eau contrairement à ce qu'on lit parfois dans notre revue préférée. L'eau est l'ennemi de votre maquette qu'il s'agisse de colle ou de peinture."
Se sont les paroles d'un sage.
Un peu comme : On ne peut travailler correctement qu'avec de bons outils et adaptés au travail à effectuer 8)

"Certains de mes amis me disent que l'eau est aussi l'un des mes ennemis, mais c'est une autre histoire." De mauvaises langues MDR

Tonga

#21
Citation de: RD25 le 22 Février 2019, 13:41:06 PM
"Certains de mes amis me disent que l'eau est aussi l'un des mes ennemis, mais c'est une autre histoire." De mauvaises langues MDR
De mauvaise langues en effet. D'ailleurs il y a de l'eau dans l'Orval. La preuve...

Ma réaction un peu sanguine quant au collage vient d'un article de TMM (que j'ai contesté à l'époque) dans lequel l'auteur se plaignait de la mollesse du carton employé dans un kit de pont tout en indiquant qu'il utilisait pour le coller une colle blanche pour le bois dûment diluée à l'eau. Evidemment. cherchez l'erreur. Si je me rappelle bien, le même se plaignait de la difficulté de peindre le kit avec une peinture à l'eau. Ben oui, je confirme. Mais il y a d'autres types de peintures sur le marché.
Claude
H0 continu, DCC Lenz
SNCB, Ep. III

ph444

Perso, la colle à solvant, ou la colle cyanoacrylate.
______
Claude

Membre actif à l'AMTF (www.train1900.lu )

Domino

Quelqu'un connaît celle-ci ?



Elle est sans solvant, repositionnable, flexible et colle bien sur le papier/bois et les plastiques. Ce n'est pas une cyano (elle reste bien sagement fluide dans son tube, même après ouverture). Je l'ai utilisée occasionellement, je suis curieux de voir si d'autres ont une plus grande expérience.

LMG 87ème

Bonsoir Tonga

Post passionnant.
Superbes modèles.
Félicitations car créations perso.

Claude

Domino

Les choses semblent se calmer sur ce fil. Pour maintenir la flamme, je fais part de mes tentatives d'apprivoiser la technique du laser, en particulier pour la réalisation de bâtiments, avec le soutien des maîtres en la matière. Comme je l'avais mentionné plus haut, dans un but didactique, j'ai fait réaliser un petit projet pas trop cher : j'ai choisi un petit cabanon ferroviaire dont les photos avaient été publiées quelque part sur ce forum:



On notera la continuité entre les cloisons : j'avoue que j'attache une attention obsessionnelle aux coins de maçonnerie qui, à l'exception de la technique du papier imprimé, ont toujours un joint ouvert, ce qui est contaire à la réalité. J'ai donc essayé de voir s'il était possible d'assouvir mon obsession avec la technique du laser.

Après découpe du "vide de pliure" à la fraiseuse munie d'une fraise de 90°, j'ai obtenu un pli à 90° bien net.



Malheureusement, comme j'avais préalablement peint les murs à plat, la peinture a renforcé la surface extérieure du MDF et paf, catastrophe :



Comme Tonga le mentionnait, des briques qui se décollent ça et là, c'est OK pour un vieux mur, mais ici, cela devient de la caricature ::).

Je ne m'estime pas (encore) battu : je vais retenter l'expérience, cette fois sans peinture préalable, et en ramollissant les briques du coin avec une solution aqueuse quelconque, appliquée très localement, puis veiller à comprimer les briques du coin avec un L.

Vos commentaires sont les bienvenus.


Domino

Question à Tonga concernant le bristol : pour être sûr qu'on parle de la même chose. J'ai retrouvé dans mes trésors :



Est-ce "ton"bristol ?

C'est du ~0.2mm, on est en plein dans le domaine de la photogravure laiton/maillechort ! Quelle est la limite en finesse de la découpe laser ? Peut-on descendre à 0,2mm (pour les barreaux d'une échelle par exemple)? Je suppose que pour des substarts aussi fins, il est exclu de faire des plis à mi-épaisseur, comme dans le métal ?

oli 11/01

Je crains que tu ne l'aies jamais " entier "
Déjà avoir l'appareillage conforme en coin n'est pas mal , ce qui n'est pas le cas des Faller et consorts.
Je biseauterais à fond, je pense que la peinture par après devrait cacher ce joint d'angle.
Olivier

Tonga

Citation de: Domino le 01 Mars 2019, 11:54:51 AM
Question à Tonga concernant le bristol : pour être sûr qu'on parle de la même chose. J'ai retrouvé dans mes trésors :


Est-ce "ton"bristol ?

J'achète mon bristol en vrac, donc je ne connais pas la marque, mais c'est quelque chose comme ça. Je le trouve en 0,25 mm minimum, ce qui nous rapproche en effet du laiton pour photogravure. J'ai pu graver des rambardes genre fer forgé dans ce genre de matériau. Voir la maison avec un oriel à droite de la boucherie Sanzot: le garde corps est en bristol.

Citation
C'est du ~0.2mm, on est en plein dans le domaine de la photogravure laiton/maillechort ! Quelle est la limite en finesse de la découpe laser ? Peut-on descendre à 0,2mm (pour les barreaux d'une échelle par exemple)? Je suppose que pour des substarts aussi fins, il est exclu de faire des plis à mi-épaisseur, comme dans le métal ?

On doit pouvoir graver une échelle, mais je n'ai jamais essayé. Ceci dit, s'il me fallait une échelle, je tenterais l'expérience. Par contre le bristol est un carton conçu pour être rigide. Je ne crois donc pas qu'on puisse le plier comme on le fait avec le laiton. Par s'en sortir, il faut biseauter , mais le bristol s'effiloche si on essaie de la biseauter. J'ai deux biseauteuses différentes et aucune des deux n'y arrive. Le MDF et certains bois se biseautent à peu près bien, mais pour du travail précis, mieux vaut aller voir du côté du plexiglass. Chaque fois que c'est possible, j'utilise un empilement au lieu d'une pliure. Par exemple, la devanture de la librairie (voir mes photos précédentes) est faite par empilement de 4 couches de bristol diversement gravées. La précision de la découpe le permet. Bon à savoir: je suis arrivé à plier du papier (noir) de 165 g/m2 pour faire les toitures en ardoises de mes bâtiments (par exemple la gare de Xhayet). Pour ça, comme pour le laiton, il faut graver un sillon au niveau de la pliure.
Claude
H0 continu, DCC Lenz
SNCB, Ep. III

Tonga

Citation de: Domino le 01 Mars 2019, 11:47:24 AM
Après découpe du "vide de pliure" à la fraiseuse munie d'une fraise de 90°, j'ai obtenu un pli à 90° bien net.

Malheureusement, comme j'avais préalablement peint les murs à plat, la peinture a renforcé la surface extérieure du MDF et paf, catastrophe :

Comme Tonga le mentionnait, des briques qui se décollent ça et là, c'est OK pour un vieux mur, mais ici, cela devient de la caricature ::).

Je ne m'estime pas (encore) battu : je vais retenter l'expérience, cette fois sans peinture préalable, et en ramollissant les briques du coin avec une solution aqueuse quelconque, appliquée très localement, puis veiller à comprimer les briques du coin avec un L.

Vos commentaires sont les bienvenus.

Alors voici mes commentaires:

1. Le MDF est trop épais. On dirait 2mm (?) Il vaut mieux s'en tenir à 1 mm, mais je reconnais que c'est difficile à trouver en Belgique. On peut le remplacer par du plexiglass de 1 mm, même s'il se grave quand même moins bien que le MDF. Ou même un carton de bonne qualité, pas trop poreux.
2. Un matériau gravé, surtout avec des "briques" ne se plie jamais sans casse à partir d'une certaine épaisseur. Donc ce n'est pas la bonne approche. Pas la peine d'insister, ça ne marchera pas, même en mouillant (horreur!)
3. Surtout pas d'eau, malheureux.

Ce que mes nombreuses expérimentations en gravure laser m'ont appris c'est qu'il faut oublier presque toutes les habitudes qu'on a prises avec la construction en plastique. Je me suis aussi rendu compte de ce qu'il vaut mieux se rapprocher dans la mesure du possible des techniques de construction du modèle original. La marquise de la gare de Xhayet en est un exemple. Dans la vie réelle, les maçons "entrelacent" les briques d'un mur avec celles du mur perpendiculaire, pour les solidariser et obtenir une structure résistante. Faisons donc exactement la même chose. La découpe est un peu compliquée, mais c'est la machine qui fait le travail.

Exemple: la construction d'une cheminée en briques. On pratique dans les murs à assembler des encoches en zig zag qui ont la hauteur d'une brique et une largeur égale à l'épaisseur du matériau utilisé + la perte de matière due à la découpe, à déterminer expérimentalement (ou "au pifomètre" à défaut de micromètre). Il en découle que le matériau doit avoir une épaisseur compatible avec la taille des briques à l'échelle ; 1 mm est un peu trop pour le H0, mais c'est acceptable.

Une fois la découpe effectuée, on obtient 4 pièces qu'on assemble à angle droit. On distingue une cheminée réalisée de cette façon sur ma photo de la boucherie Sanzot. La même méthode peut servir pour une maisonnette. Voici les fichiers qui servent à fabriquer deux des cheminées de la station d'Ohey publiée sur Facebook). Petit rappel: les traits en couleurs sont découpés, ceux en noir sont gravés.

Sans les briques, pour bien voir le principe:


Avec les briques, prêt à graver.


Voilà. J'espère que c'est clair. Je précise à tout hasard que je ne suis pas l'inventeur de cette méthode que je dois à AUMO (www.aumo.be)
Claude
H0 continu, DCC Lenz
SNCB, Ep. III