Un autre message pour ajouter qu'il faut se garder de tout jugement massif : il existe à la SNCB des responsables motivés. J'en veux pour exemple celui de l'ancien atelier de haine-Saint-Pierre qui a tout fait pour que cet abri soit optimal. Le minimum serait que tout le matos qui dort dehors soit abrité dans les nombreuses remises inutilisées. La Belgique n'a pas le monopole des bévues : la SNCF n'a-t-elle pas envoyé la totalité de ses vapeurs 141 P à la casse ? Et quid des 242 A ? Quid des 241 ex PLM et bien d'autres encore ?
L'été dernier, j'ai fait un voyage en Pologne, pays qui a une politique exemplaire en matière de conservation de matériel ferroviaire. Mais l'envers du décor, c'est un réseau de chemins de fer décati où les trains louvoyent à la vitesse d'un tram vicinal sur des lignes qui bien souvent ont le même niveau que nos lignes à exploitation simplifiée, style Châtelineau-Acoz, avec les herbes qui poussent partout, les traverses à moitié pourries et les rails qui gondolent (plus de trois heures pour faire 100 KM sur un ligne électrifiée, qui dit mieux ?). Cela pour dire que la SNCB est un bon service public à côté de cela et que sa priorité est d'assurer ce service. Conclusion, il faut qu'elle délègue la gestion de son patrimoine à des associations (et non pas à des opérateurs privés…) qui ont une motivation réelle en ce sens. Pour cela, il faut en outre transcender les habituels problèmes communautaires qui n'ont pas manqués de pourrir la situation par le passé. Le fait qu'une association comme le PFT fait fi de ces multiples problématiques est un avantage. Donc, on pourrait avoir des engins considérés comme monuments classés et confiés à ces associations avec l'engagement de leur maintien en état. Pour ne pas faire de jaloux, tant au Nord qu'au Sud, on pourrait envisager une "tournante" (exemple : la 29013 à Saint-Ghslain pendant trois ans, puis à Anvers les trois suivantes et rebelotte…). Inciter la SNCB à une politique active de gestion et d'exploitation de son matériel-musée est une parfaite utopie, attendu, je le répète, que ce n'est pas sa mission première.
A +
Gilles D